« La fête des cabanes en Jean, chap. 7
« Jamais homme n’a parlé ainsi ! » (Verset 46)
Par sa présence, Jésus a provoqué une « division » parmi ses contemporains. Cette division se produit en toute personne, même chez le croyant. La foule demeure réticente face à Jésus ; ainsi le croyant chrétien bute parfois sur certains textes évangéliques, telles les exigences du Sermon sur la Montagne. Or, comme le contemporain de Jésus, il aurait tort de ne pas poursuivre son enquête en approfondissant les paroles de Jésus ; et il doit le faire, car il a reçu l’Esprit qui l’aide à « venir à Jésus ». Xavier Léon-Dufour, Lecture de l’Evangile selon Jean, tome II, Seuil, Paris 1990, page 247.
L’Evangile de Jean est structuré par un certain nombre de fêtes ; bien sûr la fête de Pâque, mais aussi cette fête des cabanes célébrée au milieu du septième mois à l’automne « Car le Seigneur, ton Dieu, t’aura béni dans tous les produits de ton sol et dans toutes tes actions et tu ne seras que joie. » (Deutéronome 16,15).
C’est ce que chante le psaume 81 :
« Criez de joie pour Dieu notre force,
Acclamez le Dieu de Jacob,
Mettez-vous à jouer, faites donner le tambour,
Avec la lyre mélodieuse, avec la harpe.
Sonnez du cor au mois nouveau,
A pleine lune, pour notre jour de fête. »
Une fois encore, à cette occasion, Jésus promet l’eau vive, comme une source jaillissante, de la même manière qu’à la femme de Samarie, mais beaucoup hésitent à s’y abreuver. Ce n’est pas encore son heure, cette heure où l’eau coulera de son côté transpercé pour apporter la vie à toute l’humanité. Écoutons donc Nicodème : « Notre loi condamnerait-elle un homme sans l’avoir entendu et sans savoir ce qu’il fait ? » (Verset 51) car comme disent les gardes : « Jamais homme n’a parlé comme cet homme ! » (Verset 46).
Jean-Marie Maestraggi