Mercredi saint 8 avril 2020
Psaume 68
Sauve-moi, mon Dieu : les eaux montent jusqu’à ma gorge !
Je m’épuise à crier, ma gorge brûle.
Mes yeux se sont usés d’attendre mon Dieu.
C’est pour toi que j’endure l’insulte, que la honte me couvre le visage :
Je suis un étranger pour mes frères, un inconnu pour les fils de ma mère.
L’amour de ta maison m’a perdu ; on t’insulte, et l’insulte retombe sur moi.
Et moi, je te prie, Seigneur : c’est l’heure de ta grâce ;
Dans ton grand amour, Dieu, réponds-moi, par ta vérité sauve-moi.
Tire-moi de la boue, sinon je m’enfonce :
Que j’échappe à ceux qui me haïssent, à l’abîme des eaux.
Réponds-moi, Seigneur, car il est bon, ton amour ;
Dans ta grande tendresse, regarde-moi.
Ne cache pas ton visage à ton serviteur ; je suffoque : vite, réponds-moi.
J’espérais un secours, mais en vain, des consolateurs, je n’en ai pas trouvé.
A mon pain, ils ont mêlé du poison ; quand j’avais soif, ils m’ont donné du vinaigre.
Et moi, humilié, meurtri, que ton salut, Dieu, me redresse.
Et je louerai le nom de Dieu par un cantique, je vais le magnifier, lui rendre grâce.
Les pauvres l’ont vu, ils sont en fête : « Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu ! »
Car le Seigneur écoute les humbles, il n’oublie pas les siens emprisonnés.
Que le ciel et la terre le célèbrent, les mers et tout leur peuplement !
Le Psalmiste exprime sa détresse et sa confiance.
Méditer ce psaume au cours de la Semaine sainte, c’est d’abord le mettre dans la bouche de Jésus : "Ils m’ont donné à boire du vinaigre",
c’est aussi le prendre pour nous et le mettre dans la bouche de tous les souffrants d’aujourd’hui.
Jean-Marie Maestraggi