Samedi de la 3° semaine de Pâques, 2 mai 2020
Fête de Saint Athanase, évêque d’Alexandrie (295-373).
Dans l’histoire de l’Église primitive, la ville d’Alexandrie en Égypte a eu un rôle prépondérant. Elle aurait reçu l’annonce de l’évangile par saint Marc lui-même. C’est dans sa cathédrale qu’est conservé aujourd’hui le tombeau de l’Apôtre. Elle est le siège du Patriarcat Copte.
Cette ville, fondée par Alexandre le Grand, célèbre par son phare et sa bibliothèque est aussi la ville de la traduction de la Bible hébraïque dans la langue grecque que l’on nomme la Septante, Bible de référence des premières communautés chrétiennes.
Saint Athanase, dont nous célébrons la fête en ce 2 mai, a connu de nombreuses persécutions mais il a été témoin de la conversion au christianisme de l’empereur Constantin en 313 et de la tenue du premier concile œcuménique à Nicée en 325 auquel il a participé. Devenu évêque d’Alexandrie en 328, il se fera le champion de la diffusion des décisions de ce concile en particulier en s’opposant à un prêtre de son diocèse Arius.
Saint Athanase enseigne que « Nous n’aurions pas été rachetés, si Dieu lui-même n’avait pas pris notre humanité, donc si le Christ n’était pas Dieu. En s’unissant comme Dieu à une nature humaine, le logos a divinisé l’humanité elle-même et, en triomphant de la mort pour lui-même, il en a triomphé pour nous tous ; au contraire, s’il avait eu le privilège d’être Dieu, non pas par nature mais par participation, il n’aurait pas pu le communiquer. »
(Premier discours contre les Ariens, 1,39, Lettre au sujet du Concile de Nicée, 52 ; dans Précis de Patrologie, B. Altaner, Salvator, 1961)
Jean-Marie Maestraggi