Lundi 6 Juillet 2020.
Maria Goretti (1890 – 1902) Sainte pour notre temps.
A douze ans cette petite italienne est déjà une jeune fille ; elle est la fille aînée d’une paysanne des « Marais Pontins », veuve et mère de six enfants, très pauvre.
Un voisin, âgé de dix huit ans, s’éprend d’elle ; il ne comprend pas qu’elle refuse de faire l’amour avec lui ; il en devient fou-furieux, Maria résiste de toutes ses forces, il la poignarde.
Percée de coups, elle mourut le lendemain après avoir clairement dit qu’elle lui pardonnait.
Certains, lorsqu’elle fut canonisée, ne comprenaient pas pourquoi on la reconnaissait comme « sainte. »
Sous-jacente aux discussions il y avait cette question : qu’est-ce que la sainteté ?
Pour l’Église c’était clair : elle vivait les paroles de Saint Paul que l’on écoute à la messe célébrée aujourd’hui pour sa fête :
« Frères, notre corps n’est pas fait pour l’impureté, il est pour le Seigneur Jésus, et le Seigneur est pour le corps. Et Dieu, qui a ressuscité le Seigneur, nous ressuscitera aussi, par sa puissance. Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres du Christ ?
Celui qui s’unit au Seigneur n’est plus qu’un seul esprit avec lui …
Votre corps est le temple de l’Esprit Saint, qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu.
Vous ne vous appartenez plus à vous-mêmes, car le Seigneur vous a achetés très cher.
Rendez gloire à Dieu dans votre corps. »
1 Co 6,13…20.
L’Église est chargée de le proclamer : l’appel à la chasteté n’est pas crainte de la sexualité ; c’est une question de foi en la résurrection qui fait de nous, « corps et esprit » le temple vivant de Dieu, hors mariage comme dans le mariage.
Un signe de la sainteté de Maria : elle a gagné ses parents, ils ont pardonné à son assassin ; et lui, en prison, s’est converti, il a demandé pardon, il était à l’Église pour la cérémonie ou Maria fut proclamée « sainte. »
Philippe Guérin