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Voeux de Soeur Sidonie-Emma

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Les 17 et 18 juillet 2022
en la Basilique Notre Dame de la Garde
Vœux perpétuels de Sœur Sidonie-Emma
dans la congrégation des Sœurs de Notre Dame de la Salette

Je m’appelle Sœur Sidonie Emma Ratolojanahary. Je suis née le 26 Février 1986 à Ampatolampy, Madagascar. Fille de Pierre-Simon Randrianatoandro et Marie-Goretti Raivomanana. Nous sommes cinq enfants dont deux frères et trois sœurs. Je suis l’ainée.
L’alliance que je vais porter à partir de demain, C’est Ia Congrégation qui me la mettra, mais Papa et Maman me l’ont offerte. lls me l’ont envoyée depuis Madagascar. Par cette alliance que je vais porter toute ma vie, je garde dans ma prière le « oui » pour toujours que Papa et Maman ont su donner pour Ia vie de couple, pour leur fidélité.

Ma Maman et mon Papa ne partagent pas la même profession de foi. Papa est protestant et Maman est catholique. Comme je me débrouillais presque seule, dans la vie, j’ai décidé de grandir plutôt dans la foi catholique, j’ai demandé au prêtre de la paroisse si je pouvais être rebaptisé à l’église catholique et il m’a accueilli avec les bras ouverts. Je poursuivais la catéchèse et j’ai fait la première communion, j’ai trouvé ma joie, quand j’ai reçu pour la première fois l’Eucharistie de ma vie. Et j’ai été confirmée plus tard.

J’étais au collège quand j’ai senti mon désir d’être religieuse. On avait l’occasion de rencontrer souvent les Sœurs Saint Joseph d’Aoste et les Sœurs du Christ. Une Sœur de Notre Dame de la Salette est passée chez nous et je me suis renseignée. Elle m’a invitée à participer à une session, durant laquelle j’ai découvert la Vierge qui pleure. Les larmes me font rappeler ma précédente histoire. Cela m’a beaucoup touchée. J’étais bouleversée par le mot « S’ils se convertissent les pierres et les rochers deviendront des monceaux de blé ». Larmes et le mot convertir se rejoignent pour dire ce que j’ai traversé. ]’ai changé d’idée, je suis rentrée chez les Sœurs de Notre Dame de la Salette.

En 2008, j’étais aspirante scolaire. Puis j’ai continué la formation dans l’étape stagiaire. Ça fait partie de l’exigence de notre vie religieuse, avoir la santé suffisante, et moi, j’étais malade, j’ai dû retourner à la maison pour me faire soigner. Je ne pouvais pas continuer la formation avec les autres, pourtant le désir d’être religieuse, je le sentais toujours. C’était une épreuve, j’ai pleuré. Pendant le temps de soins, je suivais un cours professionnel pour être cuisinière. Le professeur était un français. ]’ai eu du succès et j’ai beaucoup aimé. J’ai pensé construire un autre avenir. Comme j’ai travaillé déjà, j’ai gagné de l’argent et je me suis bien débrouillée seule comme d’habitude, je gagnais bien ma vie. Mais les années ont passées. Le désir d’être religieuse s’est réveillé en moi. je me suis dit : je suis guérie, je vais retourner chez les sœurs, elles m’accueilleront. la Congrégation m’a accueilli à bras ouverts. A ce moment-là , j’étais émerveillée de cette Parole du Seigneur. « Le cœur de l’homme médite sa voie, mais c’est l’Éternel qui dirige ses pas » (Proverbe 16,6) J’ai suivi l’étape postulat pendant deux ans, puis le noviciat pendant deux ans. J’ai prononcé mes premiers vœux, il y aura 9 ans le 8 Août. Durant ce temps de formation, il y avait des haut et des bas, des ombres et des lumières. Vivre les trois vœux, de chasteté, de pauvreté et d’obéissance, c’est un oui à renouveler chaque jour. Vivre la vie fraternelle en communauté, c’est un défi à relever chaque jour. Plus, je m’abandonne, plus je trouve la joie d’être religieuse, et la joie d’être avec mes sœurs en communauté, des sœurs que je ne choisis pas. Le Seigneur m’a accueilli telle que je suis avec mes faiblesses et mes richesses. Mes repères ce sont toujours les larmes de la Vierge Marie, celle qui pleure pour ses enfants et qui disait : « s’ils se convertissent … » Ainsi que « avancez mes enfants, n’ayez pas peur ». Ma force c’est le Seigneur. Et sur Lui je m’appuie.

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